Le Canot Rabaska

Un rabaska était à l’origine un grand canot fait d’écorce d’arbre, utilisé par le peuple algonquin.

Les Rabaskas furent utilisés par les explorateurs français et canadiens pour accéder à l’intérieur de l’Amérique du Nord aux XVIIe et XVIIIe siècles, et par les voyageurs et les commerçants jusqu’à la fin du XIXe siècle. Tout au long de cette période, ils ont joué un rôle clé dans l’expansion des colons français en Amérique du Nord, leur adaptation à leur nouveau continent et le développement des contacts avec les populations autochtones.

Les peuples des Premières nations utilisaient les rabaskas pour voyager, faire du commerce et trouver de nouveaux sites viables pour élever leur famille. Le Rabaskas était le navire de choix des commerçants de fourrures en raison de sa grande capacité de chargement. Ils fournissaient également les avant-postes les plus éloignés de la traite des fourrures. Chaque printemps, des canots rabaska à la douzaine avec des équipages expérimentés entreprennent le long voyage de Lachine (près de Montréal) au Pays d’en Haut, à la recherche de fourrures précieuses. Ils ne reviendraient pas avant l’automne. La robustesse du rabaska permet d’explorer – et d’exploiter – des territoires éloignés inaccessibles par d’autres moyens de transport. Certaines équipes ont embauché des chanteurs pour augmenter la cadence de l’équipage.

Un rabaska a des dimensions assez impressionnantes : 10 mètres de long sur 1,5 mètre de large et capable de transporter dix adultes avec beaucoup de chargement. Le poids à vide d’un rabasca est d’environ 150 kilogrammes.

Pour le sport et les loisirs, un équipage type se compose de douze rameurs dans six berges et d’un barreur à l’arrière.

Un rabaska est apprécié pour sa rapidité et sa robustesse, mais il a un fort tirant d’eau. En eaux peu profondes, il est susceptible de s’échouer. Pour éviter tout dommage, les rameurs doivent sauter rapidement à l’eau et déloger l’embarcation.

Les rabaskas sont désormais un loisir de plein air. L’équipage nombreux et la stabilité de l’embarcation permettent de faire des pauses et de faire du tourisme.