On appelle aussi les Assiniboines canadiens des Stoneys. Nous ne connaissons pas la raison de leur auto-désignation traditionnelle.
Les Siouans viennent probablement de la basse vallée du Mississippi et ont migré vers le nord en passant par l’Ohio et la région du lac Supérieur (nord du Minnesota et sud-ouest de l’Ontario). Vers le dix-septième siècle, les Assiniboines vivaient près du lac Winnipeg. Ils ont habité, à partir du XVIIIe siècle, dans l’actuel Montana et en Saskatchewan. Au dix-septième siècle, on comptait environ 10 000 habitants. Quelque 8 000 Assiniboines, Gros Ventres et Yanktonais vivaient dans les deux réserves du Montana dans les années 1990. Dans les réserves canadiennes, on retrouve également une population de Stoney. La langue des Assiniboines est le dialecte nakota du dakota, une langue siouane.
Histoire des Assiniboines
Séparés du nord du Yanktonai à la fin du XVIe siècle, ils se dirigèrent vers le nord de la vallée de l’Ohio en passant par le Minnesota et le Wisconsin, le long de la limite des forêts, vers le sud et le sud-ouest de l’Ontario. Au début du XVIIe siècle, ils se lancèrent dans la traite des fourrures française. Ils se joignirent aux Cris des Plaines près du lac Winnipeg et commerçaient avec les postes de la Compagnie de la Baie d’Hudson à la fin du siècle. Le territoire des Assiniboines s’étendait sur un territoire extrêmement vaste au cours de cette période, depuis la zone du cercle arctique jusqu’au cours supérieur du Missouri et de la baie James aux montagnes Rocheuses. Vers la fin du XVIIIe siècle, la diminution du commerce avec la Compagnie de la Baie d’Hudson a rendu les Assiniboines entièrement nomades, provoquant une migration vers l’ouest et la chasse autour des rivières Saskatchewan et Assiniboine et dans la majeure partie du nord des Plaines.
En 1780 et 1836, la population a été frappée par d’importantes épidémies de variole, et l’alcool et les maladies vénériennes ont également fait de nombreuses victimes. Les Assiniboines se divisèrent alors en une division supérieure et une division inférieure. En 1851, le déclin des troupeaux de bisons et le déclin marqué de leur population les obligent à signer le traité de Fort Laramie, limitant les terres assiniboines aux parcelles de l’ouest du Montana.
Dans les guerres indiennes, certains Assiniboines ont travaillé comme éclaireurs pour des armées canadiennes et américaines. Les Assiniboines de la division supérieure (et les Gros Ventres) sont confinés en 1887 dans la nouvelle réserve du fort Belknap. En 1873, le fort Peck, qu’ils partageaient avec le Yanktonai, a été créé. En 1883 et 1884, plusieurs centaines d’Assiniboines périrent de faim à Fort Peck. Au Canada, dans le même temps, la non réglementation des ventes de whisky a fait des ravages chez les Indiens. À la suite de l’intervention de la police nationale dans le commerce du whisky, les Stoneys et d’autres tribus signèrent en 1877 le Traité no 7, qui consistait à échanger leur territoire traditionnel contre des réserves en Alberta et en Saskatchewan, alors que d’autres groupes cherchaient à maintenir leur autonomie. Au début du XXe siècle, en raison de l’attribution et de la délivrance de permis pour les terres de la réserve, une grande partie des terres de la réserve ont été aliénées par des colons non-Indiens.
La religion Assiniboine
Le leadership religieux est assuré par des hommes et des femmes: les ustensiles et les techniques de cérémonie comprenaient des amulettes, des chants, des hochets. La Danse du Soleil annuelle est devenue au XVIIIe siècle la cérémonie religieuse la plus importante du peuple, sans que la coutume de l’auto-torture ne soit forcément présente. On vénérait Wakonda comme une divinité primaire, quoique l’Assiniboine reconnaissait aussi des phénomènes naturels comme le tonnerre et le soleil. Une pratique religieuse importante était la purification de la suerie. Par des quêtes ou des rêves, les Assiniboines pouvaient obtenir des visions spirituelles dont certaines cérémonies incluaient un masque de clown.